Amours Cannoises - Lenteurs
22 années à circuler dans les couloirs de métro parisien est une bonne préparation pour circuler sur la croisette lorsque les montées des marches approchent.
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Les premiers nuages sont arrivés hier après-midi, ça m'a fait un choc.
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A ce moment-là, la rue est bloquée, on ne peut plus passer devant le palais des festivals. Le seul passage, que se partagent les festivalier·es, les riverain·es et les autres touristes est un trottoir d'un mètre cinquante de large.
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C'est demain que je rentre à Paris. J'ai l'impression d'être arrivé hier, mais qu'hier était il y a un mois.
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Toutes les lenteurs se cumulent et c'est une véritable épreuve d'avancer quand on est pressé. Je remercie la RATP pour l'entraînement qu'elle m'a prodigué pendant des années.
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J'ai vu hier en Cannes Classics Visions of eight. Un documentaire stupéfiant réalisé par huit cinéastes pendant les jeux olympiques de Munich en 1972. Je ne suis pas spécialement porté sur le sport, et pourtant c'est un des plus beaux films que j'ai vu cette semaine. Une vraie surprise.
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J'ai surmonté cette épreuve et je suis arrivé à temps à la projection des trois premiers épisodes d'Irma Vep, nouvelle série réalisée par Olivier Assayas pour HBO. La série m'a plu, c'était une projection idéale pour un dimanche après-midi. La présence de Michael Fassbender dans la salle m'a rendu tout chose.
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Le segment d'Arthur Penn, notamment, qui filme les épreuves de saut en hauteur, est bouleversant. Voir la gymnastique de athlètes au ralenti, sur la belle pellicule argentique, crée une dimension mythologique, aussi belle que tragique.
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C'est un jeu de mise en abîme sur un réalisateur qui produit une série. Il faudra suivre la suite des épisodes.
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On nous a demandé, pour gagner de la place, d’avancer « deux par deux » dans une file d’attente. Amusant retour en enfance, comme une classe de maternelle bien sage.
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Cannes est beaucoup plus un marathon qu'un saut en hauteur. A moins que ce ne soit un match de boxe...
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Les nuages sont encore présents mais ils semblent se dissiper.
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"J'ai toujours filmé les histoires d'amour comme des épreuves sportives, et les épreuves sportives comme des histoires d'amour."
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Mes deux voisin·es, pendant Visions of Eight, ne semblaient pas se connaître en arrivant. Ielles ont fini le film en se tenant la main. C'est dire la puissance de ce film, et combien il faut le voir !
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L'idée du "dernier soir" met toujours une pression particulière. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire ce soir, à part essayer de voir Annie Ernaux et son film.
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Les nuages ne se sont pas dissipés.
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Aujourd'hui, je passerai ma journée avec Agnès Jaoui, Charlotte le Bon et Annie Ernaux, et j'en suis bien content.
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