Amours Cannoises - Prélude

 

Nous y voilà. On arrive à Cannes aujourd’hui. Hier, je faisais faire des retouches à mon tatouage. La tatoueuse m’a dit « Tu ne te baignes pas à Cannes, hein ! », d’un air gentiment mutin. J’ai répondu « On va plutôt se plonger dans les films ! ». 

Quand est-ce que je suis devenu aussi nul à chier ? 

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Il fait chaud et on n’a pas l’airbnb avant 17h30. Ce soir on verra le film d’Ouverture d’Hazanavicius. « Coupez », remake du film japonais « Ne coupez pas ». Le légendaire esprit de contradiction européen, j’imagine. 

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Une jolie fille est assise à côté de moi. J’ai sorti un livre pour avoir l’air intelligent. Je ne sais pas si je misais sur Modiano ou plus sur l’étiquette « Médiathèque de Viry-Châtillon ». Ça fait longtemps que je suis devenu nul à chier. 

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La séance de ce soir est à 23h30, pour que les gens importants qui ont assisté à la cérémonie d’ouverture aient le temps d’évacuer les lieux. 

A la demande de personne, on mettra nos smokings.

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Le problème maintenant qu’on n’a plus les masques c’est que tout le monde va s’apercevoir que je pue. 

A commencer par moi. 

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Il fait beau et c’est plaisant d’être de retour ici. J’aimerais ne pas être toujours aussi ironique. 

On a un rez-de-jardin dans l’appartement.

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Mon meilleur espoir d’être invité à une soirée est qu’on me confonde avec Vincent Macaigne. 

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Quand on achète un baume à moustache il vaut mieux s’assurer qu’on en aime l’odeur.

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Ça va être une bonne semaine.