Amours Cannoises - Terrible !
« Terrible ! », voilà l’invective d’un des plusieurs spectateurs qui ont quitté la salle dans la première demi-heure de Coupez hier soir.
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C'est toujours un plaisir d'entendre le carnaval des animaux qui débute chaque séance.
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Allons bon, le film n’est pas "terrible". Il échoue à retrouver l’inventivité et la fraîcheur artisanale du film de Shin'ichirô Ueda dont il est le remake, réalisé par des étudiant•es en huit jours pour un budget de 25 000€. Ici la machine est mieux huilée, les participant•es plus chevronné•es, ce qui enlève au charme qu'avait « Ne Coupez Pas » et à l'exploit qu'il représentait.
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Il est de bon ton de prétendre que participer au festival est une corvée. Il ne faut pas avoir l’air trop enthousiaste. Un peu à la manière dont, à Paris, il est mal vu de trop apprécier la Tour Eiffel.
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Hazanavicius a souvent tendance à souligner et commenter ses effets comiques, ce qui les alourdit et les abîme.
Néanmoins, quelques belles images ressortent et l’équipe de comédien•nes s’en sort très bien. Le film reste amusant et ludique, et c’est un plaisir de voir Luàna Bajrami et Sébastien Chassagne.
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Ce qui "fait touriste", en fait, c'est ce qui fait pauvre. Personne n'aurait peur de "faire touriste" à la manière des riches. Peut-être parce que les riches, même quand ils ne sont pas chez eux, ont l'air de posséder l'endroit.
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Après une courte nuit, je me suis levé tôt ce matin pour aller voir l’ouverture de la Semaine de la critique. C’était le premier film de l’acteur Jesse Eisenberg, When you finish saving the world. Film qui, comme l’indique son étalonnage et sa musique, a été présenté d’abord à Sundance.
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Il y a quelque chose dans le café soluble qui fait très vacances. Ce n'est pas très bon, mais on n'en boit qu'en vacances quand il n'y a pas de cafetière.
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Le film ressemble formellement en beaucoup de points à l'archétype du film dit "indépendant" états-unien ; on reconnaît la photo sépia, la musique folk et la banlieue américaine. When you finish saving the world, propose d'interroger la figure du sauveur blanc, et du sauveur en général, à travers deux trajectoires croisées de blancs aisés.
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La plateforme en ligne pour réserver les billets ne marche jamais. Dans les files d'attente, on se regarde tous avec des pincements de lèvres complices et des soupires tristement amusés.
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Il y a celle de Ziggy, un adolescent amoureux d'une camarade, et celle d'Evelyn, sa mère, assistante sociale, qui voit dans un jeune racisé et issu d'un milieu modeste un fils de substitution. Passées les thématiques sociales et politiques abordées avec une subtilité et une pertinence toute états-unienne, la trajectoire d'Evelyn, interprétée par Julianne Moore, s'avère être la plus intéressante. A travers elle, Eisenberg montre comment le désir de protéger et de sauver peut cacher en réalité la volonté de posséder, de contrôler et de dominer. Ce sont aussi dans ces moments là que le film devient enfin éloquent par la mise en scène, plus que par son dialogue. J'aurais aimé qu'il soit plus cruel toutefois.
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Parlerons-nous bientôt de patine A24 plutôt que de patine Sundance ?
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Ce soir c'est l'ouverture d'Un Certain Regard, avec Les Tirailleurs de Mathieu Vadepied. Cette nuit, j'aimerais dormir. C'est une telle corvée d'être ici.
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